Barbe Rousse

Publié le par The_Wheel_Of_Fortune

Barbe Rousse




 

Il était une fois dans un pays reculé du monde, un homme, grand et fort, intelligent et cultivé, mais son seul défaut physique était sa barbe rousse tel le feu de bois.
Les femmes de sa région en avait peur et ressentaient un énorme dégoût.
En effet, par simple préjugé, elles refusaient de s’intéresser à ce pauvre homme rejeté. Cette attitude n’est pas vraiment étonnante, car elles aiment montrer à leurs amies et surtout aux autres femmes, qu’elles sont mariées avec un galant et charmant homme qui les logent dans une somptueuse maison. Les femmes aiment bien se venter et bien montrer à leurs semblables qu’elles ont des choses qu’elles n’auront peut être jamais. Il ne faut pas non plus ce leurrer, les hommes sont pareils.
Un jour, une des belles voisines de Barbe Rousse, rentrait chez elle par un petit chemin, elle rencontra sur le chemin deux hommes, ils s’approchèrent d’elle, la saisit, et débutèrent une fouille à la recherche de trésor.
Sur le même chemin, Barbe Rousse qui rentrait chez lui, entendit les appels au secours, il ne se demanda  pas ce qu’il devait faire qu’il était déjà entrain de courir. Barbe Rousse lui expliqua gentiment de laisser la pauvre victime partir, mais les deux hommes ne prirent pas garde aux avertissements.
Il se laissa déborder par sa colère, il frappa, ils frappèrent, il donna des coups de pieds, ils crièrent et il frappa encore plus fort.
Ne pouvant pas rivaliser contre Barbe Rousse, ils partirent dans la forêt où ils se cachèrent dans l’espoir de ne pas être pourchassés.
Le doux chevalier se retourna vers la pauvre femme terrifiée, mais une partie d’elle avait été charmé par son courage, alors qu’elle le dévisageait à chaque fois qu’il lui disait bonjour. Elle prit dans sa poche un mouchoir, elle s’avança vers lui avec hésitation, et d’une manière délicate elle lui enleva le sang qui coulait dans sa barbe.
Barbe Rousse la remercia de ce geste, sans s’en rendre compte, la femme lui demanda d’une voix timide si elle pouvait venir chez lui pour lui confectionner un excellent repas. Il ne put refuser cette proposition alléchante.
En entrant chez Barbe Rousse, la jeune femme s’arrêta nette de marcher, ses yeux dévorait tous ces objets lumineux qui se présentaient devant elle. Des vases en bronze, des miroirs aux bords dorés, des rideaux en soie, une cheminée en marbre comme la table et son regard se perdit vite dans ce luxe interminable. Même en faisant la cuisine, elle contemplait encore ces richesses, comme les assiettes ornés d’or.
Chez elle, elle repensa à sa journée, elle avait été sauvée, elle venait de se rendre compte de la puissance de son voisin et d’un coup elle oublia complètement qu’il avait la barbe rousse. Dans ses rêves, elle s’imagina être la femme la plus riche du monde, pouvant montrer au monde ce qu’il n’aura pas et au matin, elle sentit une pointe d’amour. Dès lors, elle décida de le charmer et comme la compagnie féminine lui manquait, notre héro ne tarda pas à céder à ces avances. Durant deux années, elle s’habilla en se mettant en valeur ses formes généreuses, elle se parfuma, vint le voir aussi souvent qu’elle pouvait. Barbe Rousse lui demanda sa main en lui offrant une bague en or avec un diamant aussi rouge que la passion qu’il l’animait.
Un jour, il lui expliqua qu’il devait partir quelques jours pour rendre visite à un de ses amis, il lui donna un trousseau de clé où se trouvait toutes le clés de toutes les portes de la maison. Cependant, il lui en laissa une à part et il lui dit qu’elle ouvrait une pièce au sous sol et il insista sur le fait de ne jamais y aller sauf si elle se sentait menacée. En effet, Barbe Rousse avait peur que des voleurs profitent de son absence.
La femme prit la clé, la mit dans son corset et elle promit de ne pas entrer dans la pièce.
Le lendemain et les jours qui suivirent, elle invita ses amies à passer la journée, a s’amuser à découvrir toutes les pièces de la maison et à contempler les merveilles de son mari.
Si elle avait invité ses amies, c’était par pur orgueil, elle avait envie de montrer qu’elle était bien plus riche qu’elles, qu’elle possédait ce qu’elles désiraient en rêve. Un large sourire se dessiner à chaque fois que ses amies poussaient des petits cries de surprises. De plus, les connaissant, elle savait qu’elles étaient des commères donc elles allaient répéter et amplifier ce qu’elles avaient vu. Vous ne pouvez pas savoir à quel point, elle était extrêmement fière d’elle, mais elle ne sentit seule, car même si la maison ressemblait à un château, les pièces avaient été toutes visitées. Mais elle se souvint de la pièce fermée, et elle se demanda toute une nuit si elle devait désobéir à son mari, puis son esprit lui fit inventer un plan assez saugrenu.
Elle repensa aux paroles de son mari, elle brisa des assiettes, cassa des carreaux, renversa des chaises, et vida des meubles.
Son stratagème finit, elle descendit les escaliers, se retrouva devant une grande porte et elle ouvrit. Ses yeux se fixèrent, ses mains se mirent à trembler, sa voix ne put  pousser qu’un minuscule crie de terreur.
Des corps de femmes dénudés baignaient dans leur sang, un corps était attaché à mur de droit , le sang ruisselaient tout le long du mur pour rejoindre le sol où se trouvait le corps d’une autre femme complètement mutilée. Une autre femme nue était attachée sur une table et a côté d’elle se retrouver une autre femme pendue. Elle crut vomir en respirant l’odeur des corps en décomposition, et elle claqua la porte.
Elle s’écroula par terre, elle ne pouvait pas s’arrêter de pleurer et de tremble. Malgré ses pleures, elle entendit quelqu’un qui l’appelait, elle connaissait cette voix, la voix douce de sa sœur.
Elle se releva avec difficulté, elle referma la porte, enleva la clé et un sort de jet incolore s’étala sur la clé mais disparu comme par magie.
En voyant sa sœur Anne, elle se jeta dans ses bras, elle lui raconta ce qu’elle avait découvert. Anne avait du mal la croire, donc elle décida de vérifier par elle-même les dires de sa sœur.
Au même moment qu’elles descendirent pour rejoindre la porte des tortures, une voix masculine raisonna dans toute la maison, son mari était rentré et venait de découvrir sa maison complètement saccagé, sans réfléchir sa femme alla le voir de suite pour pas qu’il se mette à la chercher et qu’il découvre la vérité.
Anne se cacha pendant que sa sœur alla voir son mari en pleurant devant lui.
« 
-Tu es enfin rentré ! cria t elle
-Je voulais te faire une surprise, mais qu’est qui s’est passé ? demanda t il
-Des voleurs ! Des assassins ! Des violeurs !
Mon tendre mari, on nous a volé ! On a voulu me tuer !
J’ai du me cacher hors de la maison ! Et …
-Donne moi la petit clé, dit il d’un ton menaçant
-Mais…
-Je t’ordonne de me donner la petite clé !
-Je vais la chercher…
-Dépêches toi !
Elle fit semblant de chercher la clé pour rejoindre sa sœur Anna, elle lui confia qu’elle devait absolument partir, puis elle revint voir son mari.
-M’aimes- tu ?
-Oui, je vous aime
-Tu ne me mentirais pas alors…
-Jamais au grand jamais !
Son mari prit une lampe à l’huile et il y jeta la clé dedans, ce qui fait une belle flamme bleue violette.
-Tu es la flamme du mensonge !
-Je ne voulais pas !
Elle se mit à genoux en le suppliant, elle essaya de lui exprimer son amour, mais Barbe Rousse restait complètement insensible 
 -Tu vas venir avec moi, tu vas finir comme elle, ma huitième femme, dit il avec un regard brûlant de désir de s’amuser avec elle.
-Si je dois mourir, je veux mourir en étant belle
-Suis moi
Barbe Rousse l’attrapa par les cheveux, il la traîna sur le sol comme un sac de patate, elle se débattait, mais il était bien trop fort.
-Laisse moi mourir dans une belle robe ! hurla t elle
-Que veux-tu menteuse !
-Tu vas me tuer, tu vas me maltraiter, pour notre amour, je te demande de me laisser me vêtir avec la plus belle de mes robes, me laisser me parer de mes plus beaux bijoux, et tu tueras la plus belle femme du monde, demanda t elle d’un ton assuré.
-Parce que je t’aime, dépêches toi !
Elle s’enferma dans sa chambre, elle se retrouva, sa sœur Anne se retrouvait devant elle, elle lui chuchota à l’oreille de ne pas faire trop de bruit, et elle lui conseilla de s’habiller.
Son mari continuait à hurler, il frappait les murs pour terrifier sa femme et il la menaça.
Anne aidait sa sœur à s’habiller, ses formes généreuses s’éveillaient, les bijoux refaisaient ressortir sa bouche et ses yeux. Aucun homme n’aurait pu résister à cette femme, et Anne le savait.
Barbe Rousse énervé d’attendre rentra dans la chambre, sa colère se transforma en passion amoureuse, il se souvint de la première  qu’il avait découvert les recoins de la beauté de sa femme.
Il la poussa sur le lit, se jeta sur elle et alors qu’il allait commettre le crime, il se mit à hurler de douleur.
Il se releva d’un coup en se retournant, il vit Anna tenant dans sa main un couteau ensanglanté.
-Traîtresse, vicieuse ! hurla Barbe Rousse
-Meurs ! cria la sœur Anne et elle enfonça le couteau dans le cœur de son adversaire. Barbe Rousse poussa un crie et s’écroula sur le sol.
Désormais qu’elles étaient seules, elles décidèrent de se partager les richesses du défunt et elles ne furent jamais aussi heureuses.

Moralités :
Toutes les passions sont dangereuses, les contrôler est le seul moyen d’y résister.
Ne jamais sous estimer la force de la fraternité.
La curiosité est un défaut, mais ça vous le savez, néanmoins elle est un don qu’il faut juste maîtriser pour soi et les autres.

   

 

 

       

  

 

  

 

Publié dans Réecriture

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